Le projet Ppaao/Waapp de la Banque mondiale a facilité le transfert de technologies du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Ghana vers le Sénégal. Aïfa Fatimata Ndoye s’est félicitée des résultats importants enregistrés dans la riziculture pluviale dans le bassin arachidier sud grâce à la méthode Sri.
A l’issue des visites de terrain de la 10e mission conjointe d’appui de la Banque mondiale et du gouvernement du Sénégal sur la mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (Ppaao/Waapp) 2A, l’agro-économiste principale au bureau de l’institution financière à Dakar et chargée du suivi de ce programme a salué sa « dimension intégratrice », à travers le transfert de technologies du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Ghana vers le Sénégal. « Toute la dimension régionale et l’intégration de l’Afrique à travers l’agriculture commencent à se matérialiser à travers le Ppaao/Waapp et c’est ce qui fait qu’il est un modèle de projet agricole réussi au Sénégal et dans la sous-région », a déclaré Aïfa Fatimata Ndoye Niane. Elle s’est félicitée des « résultats satisfaisants » obtenus par le Programme grâce à la méthode Sri pour la riziculture pluviale. Mme Niane a indiqué que cette technologie est une « innovation majeure qui fait le bonheur des producteurs qui l’ont adoptée ». Elle s’est également réjouie de la dimension régionale du projet (Ppaao) à travers l’introduction au Sénégal des chèvres rousses de Maradi importées du Niger. « Ces chèvres entrent dans cette dimension régionale. Un noyau dur est en place et est en train d’être multiplié pour permettre une large diffusion de cette race très réputée dans la production de viande et pour sa prolixité », a-t-elle magnifié. La chargée du Programme Ppaao/Waapp a apprécié l’avènement de nouvelles variétés de manioc résistantes à la mosaïque transférées du Ghana et distribuées aux producteurs à Thiallé (Tivaouane) et qui ont donné des résultats, en saluant la dynamique des producteurs de les multiplier et de les diffuser le plus rapidement possible. « Nous sommes ravis de constater ces résultats sur le terrain », a-t-elle dit.
La coordonnatrice du Ppaao/Waapp au Sénégal, Mariatou Diawara a souligné que cette 10e mission d’appui de la Bm a montré la diversité des activités mises en œuvre allant de l’appui aux structures de recherches telles que l’Isra, l’Ensa, entre autres, « afin qu’elles soient plus performantes dans le travail de recherche et de production ». « À travers la modernisation des stations de recherches ainsi que les fermes agricoles, nous visons la disponibilité en quantité des semences », a-t-elle affirmé. Mme Diawara a salué la mise au point de nombreuses variétés dans la mise en œuvre du Projet avec des rendements élevés.
Par ailleurs, la coordonnatrice du Ppaao/Waapp au Sénégal a aussi magnifié l’appui consenti aux femmes transformatrices des produits halieutiques qui s’activent dans la riziculture, l’aviculture, l’embouche bovine et ovine. « Ces activités leur ont permis d’avoir des sources de revenus et d’être à l’abri de la pauvreté », a-t-elle indiqué, en saluant la structuration et l’organisation de la filière oignons. Abdoulaye Harouna Kâ, président de la confédération paysanne s’est dit « agréablement surpris » par les réalisations du programme qui vont permettre, selon lui, « à notre pays de sortir de l’ornière ».
Souleymane Diam SY