Après l’étape de l’Ensa, la délégation du Ppaao/Waapp conduite par sa coordonnatrice Mariatou Diawara s’est rendue au parc à bois du village de Thiallé (Tivaouane), un champ de manioc géré par le Gie « And liggey Thiallé ». Pour le président de l’interprofession du manioc, le professeur de mathématiques Assane Ndiaye, par ailleurs, premier adjoint au maire de Taïba Ndiaye, 695 producteurs de la zone ont reçu chacun deux boutures pour comparer ces variétés venant du Ghana par rapport au « Soya », au « Combo », deux variétés locales. Sur le terrain, le constat saute à l’œil. Les variétés importées du Ghana sont plus résistantes que celles locales notamment le « Soya », attaquées par la mosaïque et par d’autres maladies, souligne M. Ndiaye. « Ces variétés améliorées et assainies importées du Ghana se caractérisent par leurs rendements qui sont deux voire trois fois meilleurs par rapport au Soya », ajoute Assane Ndiaye.
Selon la transformatrice Maguette Diop, ces variétés donnent plus de farine comparées à celles locales et renferment moins d’amidon. Pour cette transformatrice, ces variétés sont également plus faciles à cuisiner. Du point de vue organo-leptique, souligne M. Ndiaye, « c’est très agréable comme aliment ». Le Fonds national de développement agro-Sylvo-Pastoral (Fndasp), en tant qu’agence d’exécution a facilité l’introduction au Sénégal de ces nouvelles variétés de manioc et patate douce en provenance du Ghana. Au nombre de six, ces variétés de manioc (Ampong, Sika, Broni, Bankye, 12/0197 et Otuhia) sont plus résistantes à la mosaïque provenant du Cropsresearch Institute (Cri). Le processus d’introduction a été conduit par les acteurs de l’interprofession manioc du Sénégal appuyés par les structures techniques (Isra/Cdh, Ancar).
S. Diam SY