Les variétés à cycle court ont un bel avenir dans la région de Sédhiou.
Introduites en partie dans la zone par le biais des agences d’exécution du
Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest, les variétés à cycle
court ont permis de sauver la campagne agricole dans bon nombre de rizières
en ce qui concerne le riz. Dans le village de Soukou, dans le Saré Bidji, une
centaine d’hectares a été consacré à la production du Nérica et de la Sahel 108.
Dans cette partie du Fouladou, l’objectif est d’arriver à emblaver environ 2000
hectares de terre en variétés hâtives à fort taux de productivité, comme l’a
indiqué le responsable de l’Ancar, Mme Mariama Dramé. Pour soutenir cette
dynamique, des groupements de promotion féminine on décidé de porter le
projet de large diffusion de ces variétés conduit grâce aux financements du
Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (Fnraa), dans le
cadre du Ppaao. Il en est de même pour la coopérative des producteurs de
semences du Pakao qui, par la voix de Mouhamed Cissé, veut faire de la
multiplication des semences de Nerica et de Sahel 108 (des variétés hâtives),
son crédo. « Si nous parvenons à aménager les vallées dont dispose le Pakao et
à fournir plus de matériel agricole et de semences certifiées de cycle court, le
riz pluvial peut bien jouer sa partition dans l’atteinte de l’autosuffisance en riz
au Sénégal », a souligné M. Cissé. Il estime que les variétés traditionnelles ont
fini d’atteindre leur limite face à la problématique du changement climatique.
Elles peinent à atteindre en moyenne la tonne à l’hectare au moment où les
nouvelles variétés dépassent les 2,5 t/ha, a fait remarquer Mouhamed Cissé.
Dans le Pakao, les acteurs souhaitent seulement que l’on mette à leur
disposition des semences de pré-base en quantité et du matériel agricole pour
l’aménagement de leurs vallées. Plusieurs dizaines d’hectares ont été
consacrées cette année à la production de semences de céréales sèches dans la
zone.