Une étude réalisée en 2014 par le CORAF/WECARD et l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) relatives aux ressources humaines disponibles dans le secteur de la recherche agricole, il existait en 2011 seulement 5000 chercheurs soit entre 15 et 20 chercheurs pour 1 million d’habitants dans la sous-région avec une faible représentativité des femmes, notamment 20%. Ce rapport souligne également le caractère vieillissant des chercheurs soit en moyenne 55 ans, ce qui soulève la question épineuse de la formation de la prochaine génération de scientifiques dans le secteur.
Afin de mettre à l'échelle ces résultats, le CORAF/WECARD ambitionne de faciliter la mobilité intra et inter des chercheurs ainsi que des technologies qui transcendent les frontières nationales et institutionnelles pour une optimisation des résultats de la recherche des SNRA et CGIARS dans les Programmes Nationaux d'Investissement Agricole. En effet, la valorisation de la mobilité des chercheurs offre un avantage comparatif dans la réduction des coûts de recherche et de formation afin d'éviter la duplication des efforts tout en favorisant également l'intégration régionale.
Par conséquent, pour combler l'écart, le Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest a lancé un programme de renforcement des capacités de la prochaine génération de scientifiques agricoles afin de réaliser le potentiel socio-économique du secteur agricole.
Pour renforcer la capacité des systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA), 1021 jeunes scientifiques dont 30% des femmes ont été formés en Maîtrise et Doctorat dans divers domaines liés aux secteurs agricoles prioritaires. 12 des 13 pays bénéficiaires du PPAAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Togo, Sierra Leone, Sénégal) et 2 projets commissionnés ont accordé des bourses d'étude à des jeunes scientifiques.
L’ambition du PPAAO est de soutenir la nouvelle génération de scientifiques et leaders avec les connaissances et les compétences nécessaires afin de remplacer le grand nombre de chercheurs dans le secteur agricole proche de la retraite, et de stimuler la croissance agricole nécessaire pour réduire la pauvreté en Afrique de l'Ouest.