Sénégal 26 avril 2018 /

Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) veut mettre à profit les technologies créées par le Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest (Ppaao/Waapp) en matière de genre pour partir à la croisade contre les disparités liées à cette question dans l'agriculture en Afrique.

Un atelier de cinq jours réuni depuis le 23 avril dernier, des spécialistes genres sur la problématique afin de renforcer leur capacité en leadership scientifique dans la prise en charge du genre dans les projets agricoles.

Eviter la subordination des femmes dans l'agriculture et mesurer à juste valeur le poids de leur travail dans le secteur. Tel est le défi que les spécialistes du genre du Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest (Ppaao/Waapp) veulent relever dans le cadre des activités du fonds additionnel mobilisé grâce au concours de la Banque mondiale.

Venues du Bénin, du Togo, du Niger, de la Guinée, elles se sont donné rendez-vous à Dakar avec leurs collègues du Sénégal pour discuter de la prise en charge réelle des questions sensibles du genre. Durant cinq jours, les spécialistes du genre ont décidé de mettre à contribution tout ce qui a été capitalisé à ce sujet dans le cadre des activités du Ppaao/Waapp ces dernières années pour mettre fin à toutes les formes de discrimination que les femmes agricultrices rencontrent dans l'exercice de leur métier. « Elles sont souvent victimes d'un travail intensif en temps et en énergie », a déploré Mariame Maïga, conseillère régionale genre et développement social du Ppaao/Waapp. Il s'agit d'inverser cette tendance défavorable à la gent féminine dans le secteur agricole en mettant en œuvre les théories sur le genre et leurs variables.

Pour mieux appréhender la question, Mme Maïga a invité ses collègues à lier l'analyse genre aux tâches domestiques des femmes agricultrices dans les ménages et aider à corriger tout cela à travers des indicateurs. Elle a estimé que le développement de nos pays passe forcément par la prise en charge des questions sensibles au genre. Les spécialistes du genre et femmes chercheurs du Ppaao comptent ainsi profiter des acquis engrangés par ledit programme pour faciliter le développement sensible dans les communautés ciblées sur le terrain. Depuis 2013, le Ppaao/Waapp est en train de développer une stratégie genre dans les pays bénéficiaires avec des résultats significatifs, a souligné Mariame Maïga. Selon les statistiques, 45% des bénéficiaires des projets développés dans le cadre de ce programme sont des femmes.

Lire l'article original sur Le Soleil.

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