CORAF 28 octobre 2016 /

La Mission de l’USAID en Afrique de l’Ouest, au nom du groupe des partenaires techniques et financiers du Département de l’Agriculture et des Ressources en eau de la CEDEAO, a convoqué les acteurs régionaux clés pour une table ronde axée sur les perspectives et les priorités de la région pour la formulation des programmes liés aux intrants, engrais, technologie et semences agricoles. Un forum qui s’inscrit dans le cadre du nouveau plan régional d’investissement agricole de la CEDEAO. Ce forum s’est déroulé au si-ge du Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD le 19 Octobre 2016 à Dakar. La réunion a été facilitée par Mme Shirley Erves de la Mission de l’USAID-Afrique de l’Ouest.

Axée sur le thème: «Améliorer l’accès des producteurs aux semences améliorées et aux engrais: La prochaine étape dans la planification régionale», la table ronde a servi de plateforme de discussions aux différents partenaires stratégiques tels que la CEDEAO, l’UEMOA (représenté par la CEDEAO), le CILSS, Hub Rural, l’IFDC, AFSTA-Afrique de l’Ouest, l’Assiociation des Entreprises Semencières du Nigéria (SEEDAN), l’Association régionale des professionnels de l’engrais (WAFA), le CORAF/WECARD et l’USAID. Ceci, afin de faciliter la compréhension régionale sur les contraintes et opportunités d’accroître la disponibilité et l’accessibilité des engrais et semences de qualité et adaptés.

Ayant pour ambition de jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre des programmes régionaux liés aux semences, le CORAF/WECARD à travers son Directeur Exécutif, Dr Abdou Tenkouano, a présenté la nouvelle orientation de l’institution afin de répondre efficacement aux nouvelles visions des politiques agricoles régionales; L’objectif étant d’impulser une agriculture moderne et durable, fondée sur l’efficacité et l’efficience des petits exploitants agricoles et la promotion des entreprises agricoles à travers une implication accrue du secteur privé.

Ainsi, le forum a convié l’ensemble des principales parties prenantes du Programme semencier coordonné par le CORAF/WECARD et du Programme Engrais pour l’Afrique de l’Ouest de l’IFDC afin de faire le point non seuelement sur les contraintes mais aussi sur les opportunités sur lesquelles il faudra capitaliser afin d’impulser la croissance de l’industrie des intrants agricoles.

Au titre des principales contraintes, l’Association africaine de commerce des semences (AFSTA) a souligné que l’accès aux crédits et équipements nécessaires au développement des entreprises privées, et l’accès des agriculteurs aux intrants constituent des obstacles majeurs à la croissance de l’industrie des intrants agricoles, en particulier des semences. Les participants ont également pointé du doigt les restrictions transfrontalières aux mouvements d’engrais et des semences.

Pour relever ces défis, le CORAF/WECARD reste convaincu que la science, la technologie, les innovations et les politiques appropriées doivent être appliquées au secteur des intrants agricoles. Par conséquent, Dr Abdou Tenkouano, a souligné la contribution du CORAF/WECARD dans le Consortium Scientifique pour l’Agriculture (S4AC), une plateforme de coordination récemment mise en place en vue d’actions collectives des organisations supra-nationales de recherche et de développement de l’agriculture en Afrique afin de permettre une avancée dans la mise en oeuvre de l’Agenda scientifique pour l’agriculture en Afrique (S3A). Le but visé étant de « faciliter l’accès aux intrants de bonne qualité et en quantité afin de répondre aux besoins et aux moyens des petits producteurs», a déclaré Dr Abdou Tenkouano.

En conclusion des travaux, les participants ont convenu d’une approche holistique par rapport aux questions liées aux intrants (semences, engrais et pesticides) et par conséquent la nécessité d’avoir un programme commun sur les intrants agricoles en lieu et place des projets gérés individuellement par les institutions. Ils ont également recommandé la mise en œuvre d’un programme  régional par la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS, CORAF/WECARD et ses partenaires, y compris l’USAID, la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement répondant aux préoccupations à la fois du secteur privé et des producteurs. Le secteur privé et les organisations paysannes devront être placer au premier plan d’un tel programme afin d’accroitre efficacement l’accès et l’utilisation des intrants agricoles conformement à l’atteinte des objectifs des plans régionaux/nationaux d’investissement agricoles.

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