Ba Issa TRAORE, est un maraicher de la ville de San, située à 437 km au nord-ouest de Bamako (Capitale du Mali) près de la région de Ségou. Une région dans laquelle le PPAAO/WAAPP a introduit quatre variétés de tomate d’hivernage à haut rendement, résistantes aux nuisibles. Des techniques de cultures améliorées qui ont permis aux agriculteurs d’améliorer leurs rendements à travers une récolte tout au long de l’année.
Auparavant, Ba Issa TRAORE tout comme beaucoup d’agriculture de la localité, ignoraient les techniques de cultures de la tomate en saison des pluies. La tomate ne se cultivait uniquement qu’en saison sèche, souvent dans des marais car les quelques essais en période pluvieuse ont toujours été soldé par un pourrissement de plus des ¾ des récoltes compte tenu de la forte vulnérabilité des tomates aux infections de parasites. La production était alors minime et la communauté était confrontée à une forte pénurie de tomates.
Le peu de tomates disponible était de mauvaise qualité et se vendait à un prix pas toujours accessible au consommateur moyen. Et pourtant la tomate est un produit de très grande consommation, présente dans toutes les préparations culinaires au Mali.
Mais depuis un peu plus de 3ans, les agriculteurs de SAN vivent confortablement de la production exclusive de tomates grâce à l’introduction au Mali de trois (03) nouvelles variétés améliorées, développées par le Centre de Spécialisation Fruits et Légumes au Burkina Faso dans le cadre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO).
Les nouvelles variétés ont permis d’assurer un approvisionnement continuel des marchés en tomates et d’accroitre les revenus des maraichers.
« Je produis mes tomates sur une superficie de 600 m2. La vente de la tomate après chaque récolte me permet des revenus de 35.000 f CFA (75 Dollars US) voire plus. Pendant le cycle de production je peux faire 10 à 12 récoltes » affirme le maraicher Ba Issa TRAORE. Grâce aux techniques améliorées introduites par le PPAAO, Ba Issa TRAORE et sa communauté arrivent à faire efficacement aux périodes de soudure qui correspondent aux moments où les récoltes précédentes sont épuisées et les nouvelles pas encore fauchées. « La culture de la tomate améliorée me permet de payer des vivres comme le riz et mil pour faire vivre ma famille pendant la période de soudure » affirme le maraicher.