La production laitière de la ferme de Toukounouss au Niger a plus que doublé grâce aux innovations apportées par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO).

« La production de lait par vache a presque doublé depuis le lancement du projet PPAAO », a déclaré le professeur Moumouni Issa de la Faculté des Sciences de l’Université Abdou Moumouni située à Niamey, capitale du Niger.

Le gouvernement du Niger a considérablement investi dans la recherche et le développement ces dernières années dans le cadre d’efforts visant à accroître la production laitière locale et à réduire les importations de produits laitiers.

Le financement du PPAAO a permis aux chercheurs de mener des activités de recherche, notamment le croisement de la célèbre espèce de vache autochtone Azawak avec des vaches exotiques d’Italie et de France. Il se trouve que les résultats sont très positifs.

Les experts affirment que l’azawak présente des caractéristiques uniques qui facilitent leur adaptation au climat plutôt difficile du Niger. Les preuves scientifiques montrent également que l’azawak peut produire entre 5 et 15 litres de lait par jour dans des conditions favorables. En outre, ils sont également excellents en termes de production de viande.

Grâce au financement du PPAAO, qui comprenait l’achat de matériel de laboratoire, les chercheurs du ranch de Toukounous ont non seulement été en mesure de mener des recherches génétiques cruciales, mais ils ont également pris des mesures pour la conservation des races locales grâce à un système de conservation du sperme qui peut durer plus de 40 ans.

« Le PPAAO nous a soutenu par la construction d’infrastructures, tout en nous fournissant les équipements essentiels qui nous permettent de procéder à une insémination artificielle», Ajoute le professeur Moumouni.

La production de lait reste inférieure à la demande

Bien que le Niger ait une longue histoire culturelle liée à l’élevage, ce pays d’Afrique de l’Ouest importe toujours une quantité substantielle de produits laitiers chaque année. Selon les données disponibles, le pays produit annuellement 1 002 millions de litre de lait contre un besoin de 63,8 l (habitant/par an).

Plus précisément, le WAAPP a soutenu la ferme de Toukounous dans les domaines suivants :

  • . La création de ferme moderne ;
  • . La collecte et conditionnement des spermes ;
  • . Des équipements de bâtiment ;
  • . Une salle de formation ;
  • . Quatre (04) groupes électrogènes ;
  • . Un véhicule de terrain ;
  • . La réfection de notre bergerie animalerie et du laboratoire ;
  • . La construction du laboratoire ;
  • . L’équipement et le consommable en insémination artificiel ;
  • . La création d’un master en production animale au niveau de la faculté agronomique.

Défis

Dans les fermes laitières modernes, les animaux sont divisés en différentes unités, en fonction de leur âge, de leurs besoins nutritionnels, de leur statut reproducteur et de leur production laitière. Le troupeau laitier, groupe de vaches actuellement en lactation est souvent géré de manière plus intensive afin de s’assurer que son régime alimentaire et ses conditions environnementales favorisent la production de lait de haute qualité autant que possible.

« La plupart de ce que nous faisons ici est un élevage extensif. C’est très difficile. Nous ne disposons pas de toutes les conditions pour un élevage intensif. Et cela représente un défi important pour nous en ce sens que cela ralentit nos niveaux de production », a déclaré le Prof. Moumouni. »

« Il y a une forte demande, nous n’arrivons pas à couvrir cette demande à 100%. » ajoute M. Amadou Barthé, Directeur du ranch de Toukounouss.

Le centre régional de spécialisation sur le bétail fait des progrès décisifs

Le PPAAO a mis en place neuf centres de spécialisation à ses débuts. Le Niger a accepté de mener des recherches sur l’élevage en Afrique de l’Ouest.

Jusqu’à présent, le centre est sur le point de devenir un Centre Régional d’Excellence (CRE).

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