KANGAH Albert est aujourd’hui un homme heureux. Ce jeune agriculteur marque l’histoire de la Côte d’Ivoire avec au moins 26 tonnes de banane plantain vendues chaque année dans des supermarchés de la ville d’Abidjan. KANGAH Albert est devenu un professionnel de la production de la banane plantain en contre saison, en adoptant les technologies agricoles diffusées par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP).
Installé sur une exploitation familiale depuis 1997 à Azaguié, localité située à la périphérie de la capitale économique Abidjan précisément à 45 km, KANGAH Albert, titulaire d’un baccalauréat conduisait ses activités agricoles avec des techniques traditionnelles peu productives.
En 2012, l’entrée en contact de KANGAH Albert avec le PPAAO/WAAPP va changer complètement ses pratiques culturales de banane plantain. Du statut de simple producteur, KANGAH Albert est devenu un spécialiste de la culture de banane plantain en adoptant les technologies agricoles innovantes. « Avec les technologies comme la production de contre saison grâce à l’irrigation, l’itinéraire technique (densité, effeuillage, utilisation de la litière…), les variétés améliorées (PITA 3, FHIA 21 et Big Ebanga), je suis passé de 4 tonnes /ha à 25 tonnes/ha ».
En Côte d’Ivoire, la production de la banane plantain est marquée par une période d’abondance sur les marchés qui s’étend d’Octobre à Mars suivie d’une période de pénurie d’Avril à Septembre. La production de banane plantain en contre saison permet désormais à KANGAH Albert de produire sur toute l’année. Avec ses 15 hectares de banane plantain, KANGAH Albert vend sa production également sur les marchés locaux avec un réseau de commerçantes.
Par ailleurs, des particuliers et des jeunes déscolarisés bénéficient de l’appui de notre spécialiste de banane plantain. C’est le cas de TOH Salif qui est devenu autonome financièrement explique –t-il «En 2011 avec la crise qui persistait, j’ai décidé de faire un retour à la terre. Pour démarrer ma plantation, KANGAH Albert m’a donné gratuitement 1000 rejets de banane plantain. J’ai commencé avec moins d’un hectare. Aujourd’hui, j’ai 3, 5 hectares. Avec mes économies, je me suis marié. Ensuite, j’ai payé un terrain en vue de construire ma maison ».
Avec ses 15 employés à plein temps, KANGAH Albert supervise quotidiennement les activités d’entretien, d’arrosage, de récolte de régimes et de production de plants de banane plantain. « En plus de subvenir aux besoins de sa famille, KANGAH Albert a acquis un véhicule de livraison à hauteur de 3 500 000 FCFA et est en plein travaux pour la construction du siège de son entreprise ».
Il faut rappeler que grâce au PPAAO/WAAPP, la culture de la banane plantain est devenue aujourd’hui pour ceux qui le pratiquent une culture de rente qui leur permet de gagner leur vie. L’adoption à grande échelle des technologies de production de banane plantain pourra permettre de combler la marge de la demande de 25 250 tonnes non couvertes en Afrique de l’Ouest.